Box d'Yllätys

Informations

NOM: Yllätys
ÂGE: 4 ans
RACE: Paint horse
SEXE: jument

DISCIPLINE +
Obstacle - randonnée

DISCIPLINE -
Dressage - jeux

AU REPOS
Yllätys est une très jeune jument encore un peu maladroite, mais qui sait se montrer irréprochable .. en tout cas, lorsqu'elle est tenue en main. Dans le box, mieux vaut l'attacher, on ne sait jamais. En effet, la petite pie est une vraie tête de mule qui aime tester son cavalier, et aussitôt qu'elle aura trouvé votre faiblesse ou qu'elle vous aura effrayé, elle aura le sentiment d'avoir gagné. Et alors là, vous n'en ferez plus rien ! Il faut donc savoir l'amadouer à sa façon, et surtout être doux mais sévère et ne pas hésiter à punir lorsqu'il le faut. Une bonne claque sur le nez ne lui fera pas de mal ! Maline et rusée, Yllätys est du genre à nous faire les quatre cents coups ; ne laissez jamais rien à sa hauteur, vous pouvez être sûr de le retrouver en piteux êtat .. ou de ne pas le retrouver ¬¬. Intelligente, il faudra aussi veiller à toujours bien verrouiller son box en haut & en bas, car elle aura vite fait de passer outre les barrières.

AU TRAVAIL
De la même façon qu'en main, Yllätys est encore jeune dans son travail. Elle a besoin d'un bon cavalier qui sache lui apprendre les limites à ne pas franchir. Tout aussi mulasse, elle a un caractère bien trempé et n'hésitera pas à vous ficher par terre si elle en a simplement envie, ou si elle s'ennuie. En compagnie d'autres chevaux, c'est une demoiselle du genre enquiquinante. Vous aurez beau y mettre toute votre énergie, elle ne quittera pas les copains comme ça ! Quitte à les embêter un peu, que vous vous preniez une petite ruade dans le genou. Et oui, miss Yllätys l'a bien compris, quand on a envie de frustrer la petite chose active qu'on vous met sur le dos, il y a mille et unes façon de faire. Avec un peu de travail elle pourra être confiée à des cavaliers débutants, mais assurez-vous d'abord de lui faire passer sa crise d'adolescente. D'une manière générale, la jolie pie aux yeux bleus et très, très dynamique et proche du sang. Son coup de saut la mènera sûrement loin, elle nous a épaté en puissance en liberté, et elle commence l'obstacle monté.

HISTOIRE
Née dans un petit centre équestre, Yllä' a été débourrée puis vite revendue, car son caractère ne se prêtait pas tellement à celui d'un cheval de club. Près du sang et toujours sur le qui-vive, je vous déconseille fortement de lui mettre une petiote de six ans sur le dos. Mais bon, rien n'est impossible après tout. Avec du boulot, Yllä' deviendrait sûrement une jument très polyvalente et excellente .. ce qu'elle est déjà un p'tit peu, non ? (suite) Le club du Muraille semble avoir adopté sa ravissante frimousse. Ca promet des chutes tout ça. Allez hop, du popcorn, du chauffage, et des coussins, et on s'empiffre dans les gradins en regardant le spectacle !

DISCIPLINES
Il n'y a aucun doute là-dessus, notre pie raffole de l'obstacle. C'est une vraie furie sur les parcours, presque incontrôlable tellement elle voudrait aller toujours vite vite vite ! En revanche, le dressage l'ennuie, ce qui est dommage car ses allures s'y prêtent pourtant bien. Quand à ce qui est des jeux, mademoiselle est une vraie trouillarde, méfiez-vous alors ! En extérieur en revanche, la petite jeunette a le pied sûr ; mais encore une fois, gardez le contrôle de la bête si vous ne voulez pas finir en un grand galop joyeux que vous ne souhaitiez pas.

PHYSIQUE
Sa belle robe pie isabelle et ses yeux d'un bleu profond ont fait baver plus d'un cavalier. Là où ça clochait, c'était le niveau demandé pour la monter .. Autrement, notre belle aurait déjà trouvé une bonne maison. Sa petite bouille attachante et ses airs de pouliche .. raah, vous n'y résisterez pas !

Spoiler:

•• Chapitre 1 ; Arrivée à 'Mon Murail'

Je tournai la tête une dernière fois. Derrière nous, le centre équestre des murmures s'éloignait doucement. Ma maison, mon chez-moi. D'un regard méprisant, je ramenai mes oreilles à l'abris du vent. Bon. On allait où maintenant ? Dans un endroit un peu plus amusant, je l'espérais. Le camion était parcouru de faibles secousses régulières, auxquelles je m'habituais lentement. De temps en temps, nous semblions surmonter une petite bosse, sans doute un misérable caillou qui se prenait nos deux tonnes sur la tête .. Le trajet commençait à durer, mes jambes étaient toutes engourdies. Avec un peu de chance on me lâcherait dans un grand pré là où on allait ? Ou alors, on me monterait aux barres ! Les barres ? Je ne sais pas comment vous autres humains appelez ça. Les barres, ce sont les choses longues et fines au-dessus desquelles vous nous faites sauter. Beaucoup de chevaux n'aiment pas ça du tout, ils trouvent les barres fatiguantes et difficiles. Mais moi, j'adore. J'aimerais bien voler un jour, comme les petits oiseaux qui viennent fouiner dans l'écurie. Arriver, picorer deux trois petites graines, repartir. Une belle vie je trouve. Moi aussi je peux picorer deux trois petites graines. Et là je venais de repartir des Murmures. Et puis, j'allais arriver quelque part. Mmh, ouai, si ça se trouve j'étais un oiseau moi aussi. Mais bon, quand même, c'était pas sûr. Peut-être que là ou j'allais ils me le diraient. J'espéraient qu'ils seraient gentils. Aussi doux qu'aux Murmures. Mais après tout, les humains qui m'avaient montée jusque là avaient tous été irréprochables, alors ils étaient tous comme ça, sans aucun doute. J'aimais qu'on me monte, j'aimais m'amuser, me défouler. Les bipèdes qui me chevauchaient, je ne m'y étais jamais attachée plus que ça, mais bon, je les tolérais. Ils auraient déjà dû se sentir privilégiés, rien que pour ça. Rien que pour le fait qu'ils aient le droit de me grimper dessus. Je me rappelle la première fois où ils m'ont mis leur truc noir sur le dos, c'était lourd. Mais maintenant, je trouve ça supportable.

Nous arrivions dans un chemin de sable. Celui-ci semblait très irrégulier, car cette fois c'étaient des centaines de cailloux qui nous supportaient en même temps. Je n'avais plus d'eau, mais encore tout le foin qu'il y avait au départ. Le trajet m'avait retourné l'estomac, je n'avais rien réussi à avaler malgré ma gourmandise légendaire. A peine le camin entré dans une grande cour, que des petits pas se firent entendre à vive allure ; bientôt suivis de nouveaux piaillements en tous genres auxquels je ne comprenais absolument rien, mais qui me stressaient et m'énervaient. Je renâclais d'inconfort, mes oreilles bourdonnaient. Bientôt, une femme entra dans le van et vint décrocher mon licol. Je pouvais enfin bouger la tête normalement. J'eus du mal à descendre de la boîte car mes jambes étaient pleines de petites fourmis, mais la voix semblait m'encourager, et je savais que si je la faisais trop attendre elle risquait de m'en faire tout un cirque. J'avais déjà essayé ça, aux Murmures. Ne pas vouloir entrer dans la boîte. Mais après, ils avaient mis la boîte dans la carrière et m'y ont fait entrer au moins dix fois. Alors cette fois-ci, je reculais docilement, ne prêtant aucune attention aux gamines qui sautillaient derrière moi ; la femme leur donna un ordre sec et précipité, sans doute pour leur dire de dégager. Une fois dehors, on m'ôta toutes les couches de tissus et de cuir qu'on m'avait mis dessus. Aux pattes, sur le dos, sur la nuque, j'en avais partout. Enfin, la dame repris la corde de mon licol et m'enfourna dans une autre boîte, en bois, dont elle ferma la porte. J'aperçus le camion s'éloigner, je hennis doucement, déséspérément. Et le pré, il était où ? Et les barres ? Je comprenais alors que je m'étais fais de faux espoirs. Dépitée, je fis le tour de la minable case où j'étais désormais cloîtrée. Autour de moi, d'autres boîtes. Une multitude. A ma gauche, dans le fond, un poney bai foncé avec une tâche blanche sur le front, plus petit que moi. De l'autre côté, un nain alezan qui se laisse triffouiller par une minuscule crapule ambulante qui piaille et qui lui cause, comme si le poney comprenait. Quel voisinage .. Déçue de voir mes ambitions s'éffondrer devant mes yeux, je tournais la croupe vers la porte et baissais la tête, fixant le sol fraîchement paillé. Je n'avais ni faim, ni soif. Je m'ennuyais .. à en mourrir.

Après un cours instant les gamines réapparurent. C'était pas trop tôt, je les oubliais à peine qu'elles réaparaissaient. Elles criaient dans tous les sens, et le petit truc à deux pattes qui brossait le poney d'à côté accouru à son tour. Gé-nial. L'une d'entre elles commença à ouvrir le loquet de mon box, mais je collai ma croupe dans le coin même ; la femme apparut alors, criant quelque chose en direction de la mioche. Celle-ci se recula et me regarda. 'Elle est trop belle !' gueulait une. 'Comment elle s'appelle ? Elle a quel âge ? Quelles sont ses origines ?' demandait une autre qui portait des petites lunettes rondes, sur un air supérieur et très superficiel, avec l'impression de tout savoir sur tout. 'Je veux la monter !' piaillait une autre à plusieurs reprises. 'Je peux l'avoir pour le cours ?' demandait la dernière. Je ne sais pas ce qu'elles voulaient, mais elles avaient l'air de le vouloir vraiment. Enfin bon, c'était pas mon affaire. La femme réclama leur attention et leur expliqua quelque chose, puis elles partirent toutes, chacune entrant dans une autre case. C'est ça, cassez-vous. Tout à coup, je m'aperçus que le petit machin du poney d'à côté était resté planté devant le box. Il ne criait pas, ne parlait pas. Il tendait juste sa main en l'air. Je m'approchai curieusement, reniflant sa main. Aussitôt, il me la colla sur le bout du nez. Je levai brusquement la tête, il eut un mouvement de recul. Puis je m'approchai de nouveau. Cette fois, il baissa sa main. 'Bonjour, je m'appelle Mehdi. Et toi, je sais pas comment tu t'appelles mais t'es très jolie madame. J'aimerais bien te monter un jour, mais je sais pas si Julie sera d'accord. Je reviendrais te voir tout à l'heure. Au revoir madame.'. Je n'avais aucune idée de ce qu'il avait pu me dire, mais sa voix était teintée de tant de sincérité que je ne pouvais que l'admirer. Il était chou, ce petit truc à deux pattes.

•• Chapitre 2 ; 'Une journée un peu plus calme'

La journée d'hier avait été épuisante pour moi. Je commençais juste à me faire à ma case ; ou plutôt à l'idée que je resterais enfermée longtemps. Je ne savais même pas si j'allais en sortir un jour. J'ai cru entendre Ingrid appeler ça un box, alors maintenant je vais dire ça comme ça. Ah oui, Ingrid, c'est la femme d'hier, vous savez. Enfin je pense que c'est son nom, les gens l'appellent de cette manière. Elle est plutôt gentille, elle me rappelle mes anciens propriétaires, mon ancienne maison. Elle est revenue plusieurs fois dans la nuit quand je m'agitais, pour me calmer ; rien qu'au son de sa voix envoûtante, je me suis apaisée sur-le-champ. Mais passons ce premier sommeil presque inexistant. Je n'ai pas encore fais connaissance avec mes voisins, je sais juste que l'un s'appelle 'Bul' et l'autre, le shetland, c'est 'Kapris'. Ils sortent souvent, eux. J'espère que ce sera bientôt le cas pour moi.

Voilà qu'Ingrid arrivait vers mon box. Sans doute pour me distribuer une enième ration de foin ou de granulés. Ca excite tous les poneys, ce truc. Moi je suis gourmande, mais je sais encore me tenir. La jeune femme souleva le loquet de mon box. Surprise, je relevai la tête, dressant les oreilles. 'Là, ma belle, c'est bien.' qu'elle me fit. Elle tendait sa main vers moi. Je me rappelai soudainement le petit enfant, et n'approchai pas mon nez. Lorsque le bras avança un peu plus vers moi, je plaquai les oreilles et reculai. Ingrid baissa son bras, je me détendis. Puis, elle dévoila son autre main. Elle portait un licol ; ce mot, je le connais parce qu'ils l'employaient beaucoup aux Murmures. Mais ce licol n'était pas comme ceux, fins et précis, que l'on m'enfilait là-bas. Non, celui-là était plus grossier, d'une matière granuleuse, et d'une couleur qui me rappelait celle d'une jeune pousse d'herbe. Ingrid s'approcha de moi et m'enfila le harnachement, me flattant l'encolure pour ma bonne conduite. Voilà un remerciement que j'appréciais déjà plus. Elle accrocha une longe reliée à un petit mousqueton, à l'anneau central du licol. Puis, elle ouvrit la porte du box en grand et en sortit, m'appelant doucement. 'Yllatys, viens, allez.' J'aurais bien voulu rectifier la prononciation, j'ai horreur qu'on ébrèche mon nom. Il se prononce comme un 'a umlaut', donc comme un 'é'. Ingrid insista, je sortis doucement du box. Enfin j'allais peut-être pouvoir me dégourdir les jambes. Je la suivais docilement, mais à peine sorti du barn de boxs, elle me raccrocha à un anneau suspendu à une longue barre. Je l'aurais bien sautée celle-là, mais j'y étais accrochée. La jeune femme attrapa alors une étrille en caoutchouc, puis commença à me brosser. D'accord. après tout, elle me monterait sûrement après. Je restai paisible tout le long du pansage, m'autorisant même une petite sieste sous le confort des gratouilles. D'ordinaire, je me connaissais un peu plus agitée, mais j'étais tellement fatiguée.

Une fois la série de brosses défilée, mes pieds curés et ma crinière démêlée, la jeune femme s'amena, une couverture imperméable à la main. Elle la posa sur mon dos, puis l'attacha avec une sangle qu'on appellait surfaix. La couette était bien rembourrée, j'avais presque trop chaud. Enfin, Ingrid m'emmena dans un tout petit paddock avec quelques brins d'herbe peu apêtissants, où elle me lâcha. Je remarquai au passage qu'il n'y avait pas grand monde au club ce jour-là. Sans doute le jour de repos. Une cavalière un peu plus âgée que celles d'hier était appuyée sur la barrière du paddock, un appareil photo à la main. Ca, je connaissais aussi. Elle pensait sûrement que j'allais faire ma star. J'aurais bien galopé un peu et laissé exloser ma joie d'être dehors, mais rien que pour la contrarier, je me mis simplement à brouter. En plus, la patûre était presque trop petite pour courrir. Après quelques minutes, lassée, la jeune fille prit deux ou trois photos de moi en train de brouter, puis se dirigea vers Ingrid qui m'observait, songeuse. 'C'est une jument ?' questionna la jeune. 'Oui'. 'Son nom ?'. 'Yllatys'. Yllätys, pour la deuxième fois ! 'Elle reste là ?'. 'Je ne sais pas encore'. Je n'avais aucune idée de ce qu'elles se disaient, mais Ingrid semblait douter. Au son de sa voix, je compris le problème. Bah, après tout, si je changeais encore de maison j'aurais une chance d'en trouver une meilleure. La case, enfin le box, ça commençait à me gaver. Ingrid rejoignit l'écurie, suivit par la fille.

Au bout d'un certain temps, la jeune femme revint vers moi. Elle entra dans le paddocj, poussant la lourde barrière, et la refermant derrière elle. 'Un, deux, trois !' Elle souleva une porte à un bâtiment en bois adjacent au pré, et je découvris la jeune fille de tout à l'heure qui était de l'autre côté. Un système étrange. Derrière elle, j''aperçus ensuite mon box. C'était déjà mieux. Ingrid fixa la porte afin qu'elle ne se referme pas, puis me laissa là, avec un accès au box comme au paddock quand bien je le souhaitais. Bon, je finirais peut-être par m'y habituer après tout. Je profitais du départ des quelques cavaliers présents pour me défouler un peu, enfin tranquille ; autant que l'espace réduit me le permettait.

Ajoutés.

•• Chapitre 3 ; 'Ôse donc me chevaucher si tu le peux.'

A rédiger.